Le Festival international de photographie animalière de Montier en Der n’a, une année de plus, pas volé sa réputation ! Des habitants accueillants, des stars de la photographie toujours aussi accessibles et sympathiques et bien entendu des images à couper le souffle.
Pour l’occasion je suis « monté » à Montier en Der avec Patrick Pons ce qui nous a permis d’égayer les 850 kilomètres qui séparent notre capitale catalane de la capitale de la photo nature ! Au passage nous avons rejoint des copains catalans du Groupe Ornithologique du Roussillon également en pèlerinage.
Il m’est impossible ici de retranscrire l’ambiance de la fourmilière et l’émerveillement des enfants et des anciens devant la qualité des photos, ou les explications des photographes.
Fabrice Cahez & Philippe Moëz, Jacques Gillon, Laurent Nédélec et Grégory Ortet, Stéphane Hette, Cédric Girard, Olivier Seydoux, voici quelques uns des grands photographes que nous avons parfois croisés ou avec qui nous avons parfois échangé en toute simplicité sur notre passion commune.
Montier doit se vivre, comme la photo. Et ça, les photographes des quatre coins de la France l’ont bien compris. Il suffit d’aller promener ses boitiers à l’aube, au bord du Lac du Der pour s’en rendre compte ! Là bas, le long des digues les amoureux de photo et de nature se retrouvent avant l’aube pour photographier l’envol matinal des grues cendrées.
Ne soyez pas en retard, les bonnes places sont chères !
Pendant le séjour, tout le monde en profite pour faire claquer son boitier. Au bord des champs, des forêts, des routes quand une voiture s’arrête sur le bas côté autour de Montier, quelque chose est à photographier. Nous n’avons pas échappé à la règle pour immortaliser un magnifique coucher de soleil et les grues qui rejoignent le Lac du Der avant la nuit.
Autre passage incontournable pour tous les geeks de matériel, le site du matériel où Canon, Nikon, Jama et d’autres présentent le matériel qu’ils vendent et permettent aux photographes de l’essayer. C’est ainsi que Patrick a pu immortaliser ce que nous avons appelé la photo à 12 000 euros. Ce n’est pas le prix de la photo, rassurez vous, mais le prix du matériel que je porte sur la photo.
Le coeur battant et les jambes frémissantes, je me suis approché du stand Nikon qui prête gratuitement pendant une heure le matériel de nos rêves. Arrivé sur le stand j’ai demandé un 500mm f4, optique à 7000 euros. Avant de partir, je lui demande si je peux prendre autre chose (on ne sait jamais !!), et il me propose de choisir un boitier : « un D3s s’il vous plait ». Encore une phrase à 5000 euros.
Même Patrick a abandonné son Canon pour l’occasion !
Voilà les résultats de ce petit test effectué dans les espaces verts autour de la salle.
Première réaction avec le couple D3s + 500mm f4 VR, dont l’ambassadeur est le talentueux Vincent Munier : voir si la légendaire maîtrise du bruit et les ISO très élevés sont au rendez-vous. Je me suis donc posé dans un coin sans lumière, sous des arbres pour photographier un groupe de champignons à environ 3 ou 4 mètres de moi en poussant volontairement es ISO au max. Voilà le résultat, avec les EXIFS pour que vous puissiez rêver sur les performance du boitier (Papa Noël, stp !!)
Photo brute de capteur, 12 800 ISO, 500mm, f10, 1/800 s
La même photo après développement et une légère correction du contraste, de la netteté, du bruit et de la géométrie. Ci dessous un crop à 100% sur les champignons de droite. Le bruit est encore visible après un léger traitement mais il est très fin et régulier.
Quelques photos des essais de ce matériel professionnel même si les sujets intéressants ne sont pas nombreux autour du parking.
J’en profite pour saluer l’extrême amabilité des habitants de Montier en Der et le talent de Fabrice Cahez, qui, lors de sa conférence sur le Chat sauvage m’ a fait retourner sur les bancs de l’école pour une balade en forêt pleine de poésie.
